Archives du général Henri Gouraud

La famille a décidé de transmettre au Ministère des Affaires Etrangères le soin de conserver les archives de notre grand-oncle le général Henri Gouraud. Ceci va permettre aux historiens et aux chercheurs d'y avoir accès et en assurera la pérennité.

Ces archives contenaient de nombreux documents « papiers » et une très importante collection de photographies rassemblées pendant toute sa carrière.

Nous avons demandé au service des Archives du Ministère de nous préparer une copie numérique d'un extrait « intéressant » des archives documentaires, et des archives iconographiques. La forme numérique de ces copies en permet une diffusion beaucoup plus facile, et en assurera une forme de pérennité au sein de nos familles.

Dans l'esprit du format numérique retenu, et prenant avantage des normes de l'Internet, il est possible de « lire » les CD-ROM avec un navigateur Internet standard, et de visualiser les documents à partir des liens hyper-texte correspondant. Notre espoir est que la lecture des quelques textes que nous avons retenus, et le parcours des photographies donnera au générations futures l'envie d'en savoir plus. Le travail d'archivage et de classement réalisé par le service des Archives du Ministère prendra alors son effet et permettra aux curieux d'explorer ces archives.

La sélection que nous avons faite ne cherche pas à couvrir de façon exhaustive la carrière du général Gouraud, mais s'est concentrée sur quelques documents intéressants par leur caractère esthétique, anecdotique, ou hors du commun.


La biographie du général Gouraud n'a pas encore été écrite. Les archives contenaient une note
biographique, et ses états de services. On pourra la comparer avec la biographie rédigée par Philippe Gouraud, transmise par le service historique de l'armée au Lycée Gouraud à Rabat pour publication sur leur site Internet, et avec celle rédigée par Julie d'Andurain dans le cadre de son D.E.A. On trouve dans les archives quelques traces personnelles : son acte de naissance, son certificat de baptème-communion-confirmation, enluminé « comme au moyen âge », la première page d'une composition de français rédigée lorsqu'il était à Stanislas, annotée par le professeur, et plus tard par lui même, et d'une autre rédigée à St Cyr sur "L'Honneur", son testament, manuscrit (difficile à lire) et sa transcription (probablement par sa soeur Marie-Thérèse), et enfin un carton d'invitation pous ses funérailles.


Il écrit quatres livres relatant ses campagnes africaines (Au Soudan, Zinder Tchad, Mauritanie Adrar, Au Maroc). On trouvera dans « Au Soudan » la description de la capture de Samory, mais on a ici la rédaction
manuscrite de l'événement, et une évocation des péripéties qui ont suivi le rapport qu'en fit le Commandant Lartigue son officier supérieur (et la note de Lahellec sur ce sujet). C'est pendant sa présence au Maroc, et après les combats de Fez (juin 1912), qu'il est nommé au grade de général, et devient "le plus jeune général" de l'armée française (décision du Ministre).

Les archives sur la période de la guerre sont volumineuses, et nous n'en avons retenu que les documents suivants : sa nomination comme Commandant du Corps Expéditionnaire d'Orient (6 mai 1915), une note sur la bataille de Champagne du 15 juillet 1918, la citation du Général à l'Ordre de l'Armée du 13 août 1918, signée par le Général Philippe Pétain, et accompagnée par une lettre du même, le plan d'action de la IVème Armée du 15 septembre 1918, un aperçu sur la préparation et la concentration de l'offensive de 1918, la Proclamation adressée aux habitants de Strasbourg, libérés le 22 novembre 1918 et l'allocution prononcée le 27 avril 1930 lors de l'inauguration de la rue des Dardannelles. Après la guerre, l'Association au Souvenir des Morts des Armées de Champagne publie cette histoire illustrée de la bataille du 15 juillet 18, et les ordres du jour adressés aux soldats français et américains à la veille de la bataille (7 juillet) et le lendemain (16 juillet).


On se souvient qu'en juillet 1915 il est gravement blessé à Gallipoli, Dardanelles. La tradition raconte que le choix lui a été offert entre plusieurs mois de convalescence pour « récupérer son bras » ou quelques semaines après amputation. Il était en fait confronté à l'avis divergent de deux médecins, un "ancien" proposant des soins éventuellement longs, et un "jeune", au fait du caractère potentiellemet foudroyant d'une gangrène gazeuse, et recommandant l'amputation. Après une nuit de réflexion, on connaît son choix, et un livre d'or rassemble les signatures de ses nombreux visiteurs pendant son repos forcé à l'hôpital. Voir aussi (?) le certificat de blessures de guerres dans lequel on notera qu'il a été blessé 5 fois, par flèche, par balle, et par l'explosion d'un obus.

Son séjour au Liban et en Syrie a été relaté dans un livre écrit par Philippe Gouraud. De cette partie des archives, nous avons retenu la proclamation aux populations Syriennes ( 20 juillet 1920), une note sur la soumission des chefs Alaouites, au château de Zahyoum (29 juillet 1921) et un rapport sur l'attentat du 23 juin 1921 (fomenté par les anglais, c'est à dire probablement par Lawrence d'Arabie !). Au cours du combat de Kahn Meisseloun (24 juillet 1920, Syrie), un drapeau fut capturé (le dernier drapeau capturé au combat !) qui fut remis au musée des Invalides par Michel et Philippe en juin 1958 (voir échange de courrier entre Philippe, et Lahellec, secrétaire particulier du général.

En 1923, il fut nommé Gouverneur Militaire de Paris (lettre à Millerand, président de la République concernant cette nomination), et c'est pendant cette période qu'il demanda au Ministre de la Guerre d'officialiser une sonnerie « Aux Morts » comparable aux « Last Post » et « Taps » des Anglais et Américains qu'il avait fait composer par le Chef de la Musique de la Garde Républicaine (transcription de la note manuscrite et de la lettre).

Deux derniers documents rendent compte de la remise au 65ème bataillon du fanion du Commandant Gouraud, le frère du Général, mort pendant les combats de la Somme en 1916, et un discours prononcé par Philippe Gouraud lors du baptême de la promotion « Général Gouraud » de l'Ecole Nationale de la France d'Outre-Mer.

Le fond iconographique quant a lui est extrêmement volumineux, et chaque photo est accompagnée (quand elle existe) par une légende décrivant son contenu. Elles couvrent les périodes suivantes :


Pour chaque période, une (ou plusieurs) page d'affichage comportant des vignettes permet une navigation directe vers chaque photo. Pour ceux ayant pu installer un serveur web sur leur PC, il sera possible de faire une recherche textuelle dans les légendes (pour peu qu'elles aient été saisies!).

Cet extrait numérisé des archives, et les copies des photographies sont rassemblés sur plusieurs CD. Les copies accessibles par l'intermédiaire de ce texte ont été réduites en taille et en résolution, et tiennent sur un seul CD et sont aussi accessible sur un site Internet (http://hgouraud.fr/Archives/A-Archives.html). Un fichier sur le CD (Lisez-Moi.txt) explique comment recopier le contenu du CD sur son disque dur pour une navigation sans heurts.

Antoine et Henri, novembre 2003.
Version du 26 janvier 2014
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